Une photo prise cette semaine dans le restaurant universitaire de Borj Cédria montre un étudiant tenant un plateau repas composé d’un simple yaourt nature, d’un morceau de pain et d’un œuf
Les restaurants représentent l’un des maillons importants de la vie universitaire. Ils accueillent chaque année, pendant la pause repas, les milliers d’étudiants qui résident dans les foyers. Ces derniers s’y rendent généralement soit entre deux cours ou à la fin de la journée pour déjeuner ou dîner avant de rentrer. Pour le bien-être et l’équilibre alimentaire des étudiants, il est essentiel que ces repas soient variés et équilibrés et qu’ils soient composés d’une portion de protéines animales, d’une portion de légumes, d’une portion de fruits et d’un produit laitier afin de leur fournir l’énergie nécessaire pour se concentrer et bien suivre en cours.
C’est d’ailleurs pour cette raison que le recours à des nutritionnistes pour la présentation d’un repas modèle servant de référence aux cuisiniers des restaurants et des réfectoires universitaires et scolaires est recommandé partout dans le monde. Conscient de l’importance de manger équilibré pour les étudiants, l’Office des œuvres universitaires pour le Nord (Ooun) avait lancé, l’année dernière, une initiative louable en éditant un guide de restauration universitaire qui contient 125 recettes ainsi que les règles et les recommandations de cuisson et d’hygiène qui doivent être appliquées dans les restaurants universitaires. Dans un communiqué, le ministère de l’Enseignement supérieur a même expliqué que ce guide pratique a été élaboré pour «améliorer les prestations destinées aux étudiants et leur garantir toutes les conditions favorables pour les études».
Un repas frugal !
Il semblerait aujourd’hui que les responsables de certains restaurants universitaires n’en aient cure de ce manuel de référence. En effet, une photo prise cette semaine dans le restaurant universitaire de Borj Cédria montre un étudiant tenant un plateau repas composé d’un simple yaourt nature, d’un morceau de pain et d’un oeuf ! Un repas d’une «frugalité» consternante qui n’a sûrement pas rassasié le jeune étudiant !
C’est bien beau d’élaborer un guide pour les restaurants universitaires. Mais à quoi cela sert-il si les règles et les recommandations ne sont pas appliquées par les responsables de ces établissements ? Il ne tient qu’au ministère de l’Enseignement supérieur de renforcer le contrôle dans tous les restaurants et les réfectoires universitaires à l’échelle nationale afin de veiller à ce que les étudiants s’alimentent correctement en prenant des repas variés et équilibrés.